FANATIC – Stingray Foil HRS
GOYA – Airbolt Carbon
JP AUSTRALIA – FreeFoil Air
L’idée de voler au-dessus l’eau en windsurf ne date pas d’hier. Les planches de windsurf ont dû subir un certain nombre d’adaptations. D’un point de vu shape, les planche sont plus larges que les planches de windsurf et aussi plus courtes. La carène, les rails, le tail ainsi que le pont de la planche ont été repensés pour s’adapter au vol en foil.
Spécificités des planches de wind-foil
Une planche de wind foil est conçue pour la navigation en vol c’est pourquoi les ingénieurs et designer des différentes marques de wind foil ont dû travailler sur un bon nombre de spécificités techniques et revoir le shape des planches :
- Le pilotage du foil en vol passe par le flotteur : la géométrie des appuis et des poussées est essentielle pour trouver un équilibre en navigation. La position du boitier d’aileron, la position latérale et longitudinale des footstraps, et la position du boitier de pied de mat jouent un rôle majeur dans la stabilisation du vol, et donc sur le confort de navigation.
- Voler suppose décoller dans un premier temps, atterrir à la fin, et malheureusement gérer régulièrement des touchettes (voir plus) dans la phase de vol. Dans chacune de ces phases de non vol, le shape du flotteur est important.
Voyons en détails ce qui rend les flotteurs de windfoil différents d’un flotteur classique.
Shape : l’outline modifié pour faciliter la phase de décollage et le vol en wind foil
La longueur : la tendance du compact
Les planches de wind foil sont courtes, compactes et donc maniables. Leur réactivité va leur permettre 2 choses : Décoller rapidement et surtout ajuster les trajectoires et le plan de vol. (maintient de la planche à l’horizontal).
La largeur : très large sous le pied arrière
Les planches sont plus larges pour déjà récupérer le volume de flottaison perdu suite à la réduction de leur longueur. Enfin la largeur facilite le décollage puisqu’il y a plus de surface en contact avec l’eau lors du départ au planning puis du décollage.
La carène : le temps d’immersion réduit
En wind foil, la carène n’est quasiment plus en contact avec l’eau. Celle-ci doit juste faciliter le décollage mais aussi elle travaillée pour ne pas coller, lors des amerrissages plus ou moins voulus et brutaux.
Les footstraps : plus centrés pour avoir tout le pied posé sur la planche
Avoir des footstraps centrées permet de limiter son poids sur les bords de la planche et de conserver facilement sa direction. Être trop bordé et avoir un contre appui trop important est fatiguant surtout en wind foil. L’intérêt ici est de solliciter un peu moins les jambes et ses mollets.
Le pont : plus plat sous les pieds
Un pont plus plat améliore le contrôle sur le foil et sert à maintenir un meilleur équilibre avec les différentes tailles de gréement.
Les rails : éviter les coups de freins lors des touchettes
Les rails sont arrondis et biseautés à l’avant pour rendre les touchettes inoffensives et éviter de faire plonger la board sous l’eau.
Les pads : uniquement sous les footstraps
Ils sont très fin pour assurer le plus de contact avec la planche et le rideur. Cela permet de maximiser les sensations et le contrôle avec la planche. Il n’y en a très peu aussi pour un meilleur ratio poids/utilité.
Le boitier d’aileron : ultra-renforcé
Cela évite qu’il se fissure à cause des forces en pression à cet endroit. C’est le boitier qui assure la connexion entre le fuselage et la planche donc c’est un point sensible qu’il convient de renforcer.
Construction : des matériaux légers et résistants
La plupart des constructeurs fabriquent leurs planches de wind-foil avec des matériaux tel que la fibre de carbone et le kevlar pour renforcer les planches là où elles sont sollicitées.
3 types de planches de windfoils
Flotteur wind foil freeride :
Conçus pour naviguer avec des petites voiles légères (2m2 de moins qu’en windsurf, essentiellement sans camber), avec une position assez debout (y compris sans harnais lorsque l’on maîtrise, et éventuellement strapless), en privilégiant la glisse, la maniabilité et la finesse. Dans ce mode de navigation, on privilégie la légèreté et une dépense physique la plus réduite possible. La navigation se fait essentiellement au travers. Les flotteurs ne sont pas très larges (autour de 75cm) et assez pincés à l’arrière pour faciliter l’accélération malgré une poussée vélique faible. Les carènes sont optimisées pour apporter un maximum de douceur. Ces flotteurs s’utilisent avec des foils à mat assez courts (entre 70 et 80cm) qui peuvent se permettre d’être pas très raide (la navigation en position droite sollicite assez peu le mat). Les modèles dédiés : Starboard Foil 100, 111, et 122; JP Hydrofoil 120; Horue Tiny; Slingshot Wizzard; Exocet Freefoil 112 et 132; Fanatic StingRay 125 et 140.
Flotteur wind foil freerace :
Naviguer avec des voiles moyennes (1m2 de moins qu’en windsurf, en général avec 2 ou 3 camber). La position est plus standard, avec une utilisation importante de la contre gîte, et un appui fort dans le harnais. On privilégie la vitesse, les performances dans le vent très léger, et le cap pour explorer le plan d’eau. Compte tenu des forces mises en jeu, la navigation est plus physique qu’en mode freeride. Les flotteurs sont plus larges et nécessitent plus de puissance pour les faire accélérer. Il faut donc une technique de pumping plus aboutie. Les flotteurs possèdent un maître beau très reculé, avec une forte largeur sur le dernier 1/4 arrière afin d’offrir un bras de levier important pour contrôler le foil. Ces flotteurs s’utilisent avec des foils à mat assez longs (autour de 95cm) présentant le plus de rigidité possible. Les modèles dédiés : Starboard Foil 144; JP Hydrofoil 135; Horue Airtime et Slant; Exocet RF 81; Tabou AirRide 81; RRD HFire V1; AHD thunderbold 85 et 75 ; Elix F1X M.
Flotteur wind foil race PWA :
Développés pour courir en PWA, ces flotteurs sont optimisés pour une pratique très spécifique du foil en mode course Up&Down (parcours banane remontée au vent brutal puis quasi vent arrière) dans moins de 12 knt. Les flotteurs font 91cm de large (jauge PWA) et sont conçus pour s’associer à des voiles dont la surface est comprise entre 9 et 10m2. Le développement de ces flotteurs suit un seul objectif : offrir le plus d’appui possible pour remonter au vent avec des foils ultra puissants. Les côtés accessibilité, confort, et agrément sont mis de côté. Les outlines ressemblent à des rectangles et les rails sont très épais. Pour pouvoir mettre en branle de tels flotteurs dans des vents légers, il faut au minimum 8.5m2 (gabarits légers) mais plus souvent 9 ou 10m2. Comme tenu des bras de levier énormes de ces flotteurs, ils ne peuvent s’utiliser décemment qu’avec des foils très rigides, très solides et longs (mats de plus de 1m). Les modèles dédiés : toutes les marques présentes en PWA en proposent une.